Histoire(s) & patrimoine de Charleroi |
L'Hôtel des Postes en construction (entre 1907 et 1910), détail carte ancienne, Edition du Grand Bazar Anspach |
Comme plusieurs villes de Belgique, Charleroi se dote au début du XXième siècle d’un magnifique Hôtel des Postes. Le 16 avril 19001, un arrêté royal décrète d'utilité publique la construction d'un bureau central des télégraphes à Charleroi.
Le site sélectionné pour ériger le bâtiment se situe sur la place de la Ville-Basse, au coin avec le quai de la Sambre (actuel boulevard Tirou) ; deux immeubles occupent alors le lieu, occupés par le photographe Melchers et un bureau de change.
Le projet est confié à M. de la Croix, architecte principal de l'Etat. Les travaux de construction débutent en 1907.
En 1909, les travaux sont en attente2 : la question est de connaître la répartition des locaux entre le Télégraphe et la Poste, et le nombre de guichets à installer pour cette dernière. Il faut des mois à l'administration pour se décider, retardant la mise en service du bâtiment.
L'inauguration du bâtiment a lieu à l'occasion de l'Exposition Internationale de Charleroi : la Poste ouvre en mai 19113, le service des télégraphes ouvre par la suite.
Le bâtiment offre les allures d’un petit château romantique, avec de petites tourelles et une haute tour. Il présente un certain esthétisme, tout en rencontrant les besoins des réseaux de télécommunications de l’époque, alors en pleine expansion.
Les façades sont de style néo-Renaissance flamande, entièrement construites en pierres de taille, petit granit "Gobertange" et "Roche d'Euville". La tour de 45 mètres de hauteur est surmontée d’une toiture en bulbe ; elle domine à l’époque les bâtiments de la Ville-Basse permettant la bonne transmission des télégraphes sur le territoire de Charleroi.
La Place Verte (Albert Ier) après les travaux de Rive Gauche |
La surface bâtie est d'un peu moins de 500 mètres carrés. Le bâtiment comporte deux étages. A l'origine, le rez-de-chaussée était affecté au service des postes. Le premier étage était réservé au télégraphe, et le second abrite les bureaux de la direction administrative des télégraphes de la circonscription de Charleroi. La première centrale téléphonique de la région y est également installée.
Après un demi-siècle d’occupation, l’administration des postes quitte le bâtiment en 1967 pour être hébergée dans le nouveau « Centre Albert » qui se situe de l’autre côté de la place. S’y installent par la suite notamment les services de l’inspection médicale pour la fonction publique et l’enseignement, les services des finances, et l'administration des contributions. Le bâtiment ne cesse alors de se dégrader, et risque durant cette période à plusieurs reprises d’être démoli. Au début des années 90, seule une petite asbl occupe encore les lieux, le reste du bâtiment demeurant vide.
En 1992, le bâtiment est classé. Un projet permet alors sa restauration et sa sauvegarde définitive. Propriété de la Régie des Bâtiments, l’immeuble devient la propriété en 1995 de la librairie « Molière » qui quitte ses locaux de la Ville-Haute pour s’y installer en 1996. La librairie acquiert également par la suite un bâtiment voisin, permettant de disposer aujourd’hui de 1.000 mètres carrés, faisant d’elle la plus grande librairie de Wallonie.
A noter qu'un bâtiment présentant le même type d'architecture, situé au coin également d’une place et d’une avenue, fut érigé en 1906 par Alfons Van Houcke à Lokeren pour y héberger la Poste. Doté de seulement un étage (sans les combles), ce bâtiment et celui de Charleroi offrent de nombreuses similitudes…
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