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de Charleroi
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Monument à Emile Ruiters et aux martyrs du Mouvement national belge


Commune : Jumet
Type : Stèle
Localisation physique : Voirie
Année/période d'inauguration : 1947
Type de commémoration :Personnalité/Notable
Artiste(s)/auteur(s) : Alphonse Darville
Coordonnées : 50.4398152 N, 4.4297717 E

 

DESCRIPTION

Ce monument est érigé à Jumet à l’initiative du groupement provincial du Hainaut du Mouvement national belge (MNB), à la mémoire d’Emile Ruiters (1906-1944), chef provincial du MNB Hainaut, et à ses compagnons décédés durant la Seconde Guerre mondiale, traqués sans relâche par les allemands.

Le choix de Jumet n’est pas un hasard pour accueillir le mémorial hennuyer : Emile Ruiters y est né et y vécut, et dès les premières heures de la guerre, de nombreux jumétois rallièrent le MNB. C’est également à Jumet que fut mis sur pied le Grand état-major provincial.

Le MNB-Hainaut se structure en 1941 à l'initiative d'Aimé Dandois, qui en confie la charge à Raymond Castin et Emile Ruiters. Ruiters développe la branche régionale du mouvement avec l’aide d’Albert Losa, de Lodelinsart. Le MNB de Charleroi s’occupe principalement de l’aide aux illégaux et de la récolte d’informations, et recrute principalement sur Marcinelle et Jumet ; il organise et participe également à des actes de sabotage, notamment à la gare de Montignies-Formation.

Ruiters prend conscience de la question du travail obligatoire en Allemagne et met en place une structure permettant aux ouvriers d’y échapper ; le réseau s’occupe d’organiser et de mettre à disposition des logements, de fausses pièces d’identité, de l’argent, des timbres, et cartes de ravitaillement. Les premiers recrutements pour soutenir le MNB-Hainaut s'effectuent principalement auprès des camarades de travail de Ruiters aux ACEC, où il est employé.

Le MNB de Charleroi détourne également la correspondance destinée à la Kommandantur ; l’essentiel du courrier est lu entre 1941 et 1944 avant d’être remis au destinataire. Les personnes dénoncées dans ces lettres peuvent en être averties grâce au réseau.

Le 11 décembre 1943 vers 21 heures, l’habitation d’Emile Ruiters est cernée par la Gestapo. Ruiters est arrêté, incarcéré à la prison de Charleroi, puis déporté ; il décède en captivité le 20 novembre 1944 au camp de Groß-Rosen en Allemagne (aujourd'hui en Pologne).

Jusqu’en mars 1944, le MNB de Charleroi subit de nombreuses alertes et arrestations, impactant son activité. Le mouvement arrive cependant à se restructurer grâce à Tulia Adam, percepteur des postes à Marcinelle : les usines de l’Air Liquide à Couillet, dont la production était en majeure partie destinée à l’ennemi, sont mises hors d’état de fonctionner le 30 juillet 1944. Cette usine était la dernière en Belgique et dans le nord de la France à pouvoir alimenter l’armée allemande en oxygène et en acétylène.

Le monument jumétois est inauguré le 16 novembre 19471; il comporte un médaillon signé Darville représentant Emile Ruiters ; les noms de 116 résistants, dont ceux de 5 femmes, sont gravés sur les piliers latéraux2.

NOTES : 

(1) - Journal de Charleroi (Le), 17/11/1947

(2) - Indépendance (L') : Quotidien de Charleroi, 17/11/1947

INSCRIPTION(S)

PRO PATRIA

LE
MNB
HAINAUT ET EXTENSIONS
A SON CHEF
EMILE RUITERS
ET A
TOUS SES MORTS

Les noms des résistants, dont ceux de 5 femmes, sont gravés sur les piliers latéraux.

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Monument à Emile Ruiters et aux martyrs du Mouvement national belge
Coin des rues Jean-Baptiste Ledoux et Gendebien
6040 Charleroi (Jumet)

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