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de Charleroi
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Chapelle Notre-Dame au Bois


Commune : Jumet
Année/période de construction : 1843
Description :

A Gohyssart, la zone comprise entre les rues Emile Strimelle et Alfred Georges (Marchienne-au-Pont) est toujours boisée au XVIIIième siècle ; plusieurs puits de mine s’y trouvent. Gohyssart est un hameau, ne comptant que quelques habitations. Dans le bois au sud de ce hameau, une modeste potale en bois est accrochée à un arbre. Une petite représentation peinte sur bois de la Vierge y prend place : Notre-Dame de Grâce. Elle est la copie réduite de l’icône de style byzantin de Notre-Dame de Grâce, conservée dans la cathédrale de Cambrai et peinte, selon la légende, par Saint Luc lui-même. Cette image de la Vierge Eleousa ou « de la tendresse » est aujourd’hui conservée dans l’église de Jumet-Gohyssart. Déjà hébergée dans une potale, elle est donc antérieure à la construction de la chapelle de Notre-Dame au Bois.

Vers 1730, un individu traverse la forêt ; il ne le remarque pas, mais il se dirige vers un ancien site houiller où se situe un trou de fosse béant. Continuant sa marche, l’homme tombe dans le puits de mine ; par chance, un bois de travers situé dans le puits stoppe net sa chute. Bloqué dans la fosse, constatant sa posture et conscient qu’il risque de s’écraser au fond du puits, le malchanceux implore Notre-Dame de Grâce, dont la potale se situe à proximité des lieux. Il arrive finalement à s’extirper et à regagner la surface, sans graves blessures. Persuadé qu’il ne doit son salut qu’à l’intervention de la Vierge, il se promet d’ériger une chapelle digne de ce nom en l’honneur de Notre-Dame. Une dizaine d’années plus tard, vers 1740, l’image peinte de la Vierge quitte sa potale pour une nouvelle chapelle, érigée dans la forêt en matériaux durables, à proximité du lieu où le rescapé tomba dans la mine. 

Bien que construite en matériaux durables, la chapelle de Notre-Dame au Bois vieillit mal et est minée par les eaux. La chapelle est souvent inondée lors des fortes pluies ; décision est finalement prise de l’abattre. En 1843, un nouvel édifice est érigé, notamment grâce à l’intervention de Clément Bivort.

La nouvelle chapelle est plus vaste et construite légèrement en retrait du chemin ; des matériaux de l’ancienne chapelle sont récupérés pour y être intégrés. Son architecture en briques et pierre calcaire reste attachée aux formes traditionnelles que l’on retrouve dans la région, mais elle se distingue notamment par des formes plus évoluées.

Deux chronogrammes sont présents sur la façade. Au centre du fronton, l’année 1733 est donnée par le chronogramme  « Mère De grâCe InfInIe reCeVez toVs nos VoeVX ». Le deuxième chronogramme, au-dessus de la porte d’entrée, sur le linteau, donne l’année 1741 : « Vierge Marie Danc Ce bols eXaVCe nos VoeVX ».

Les murs à l’entrée de la chapelle Notre-Dame au Bois se couvrent d’ex-votos en remerciement des grâces accordées. Afin de la protéger, l’antique image de Notre-Dame est placée en 1872 dans la nouvelle église de Jumet Gohyssart. Néanmoins, le jour de l’Ascension, l’image de Notre-Dame retrouve chaque année sa chapelle et ce, pour quelques jours.


 

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Chapelle Notre-Dame au Bois
Rue de Marchienne
6040 Charleroi (Jumet)

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